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Greenpeace dénonce l’emprise des lobbys agricoles dans la gestion de l’eau

Greenpeace estime que les lobbies agricoles sont surreprésentés dans les instances de gestion de l'eau,

La gestion de l’eau se trouve « au cœur d’une véritable bataille d’influence », selon Greenpeace, qui accuse les lobbys agricoles de « manipulation » pour défendre les intérêts de l’agriculture intensive.

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Dans un nouveau rapport à charge contre l’irrigation, publié le 13 février 2025, l’organisation environnementale Greenpeace s’attaque à la gestion de l’eau qui se ferait au bénéfice de « l’agro-industrie ». « Les lobbys agricoles manipulent la gestion de l’eau, avec la complicité de l’État », voilà l’intitulé du rapport, qui accuse une administration « au détriment de l’environnement ».

Pour l’organisation internationale, « l’eau se retrouve au cœur d’une véritable bataille d’influence », alors que l’irrigation en France représente 46 % de la consommation. Elle dénonce ainsi le « soutien inconsidéré du gouvernement à l’irrigation intensive », dans un « rétropédalage constant sur les objectifs de sobriété en eau pour l’irrigation ».

Prenant le cas de deux sous-bassins connus pour leurs conflits d’usage autour de l’eau, la Boutonne et le Clain, Greenpeace signalent des lobbies qui « s’assurent une surreprésentation agricole » dans les instances locales de gestion de l’eau pour « défendre » leurs intérêts.

Six recommandations

« La réalité climatique rend essentielle la réduction des prélèvements en eau », insiste Greenpeace. Or dans les instances de gestion, « la parole des acteurs publics et des représentants de l’État est éclipsée par celle des lobbies agricoles », soutient le rapport d’enquête.

L’organisation adresse ainsi six recommandations principales au gouvernement pour la gestion de l’eau :

« Les tensions sur la ressource en eau sont telles qu’elles ne pourront être apaisées sans repenser en profondeur le modèle agricole et alimentaire. Cela suppose donc que le gouvernement déploie des moyens ambitieux pour accompagner les agriculteurs dans la transition vers une agriculture écologique », conclut l’ONG environnementale.

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